Terre de couleurs, mystères, traditions et légendes. Sorrente a toujours enchanté, émerveillé et incité à y retourner.
Ce sont peut-être les Sirènes qui, selon les Grecs, ont laissé en héritage à cette magnifique péninsule le pouvoir d’enchanter par son charme unique.
Peut-être que aujourd’hui encore, avec leur chant, les Sirènes enchantent les visiteurs et les rendent éperdument amoureux de cette belle région.
De nombreuses civilisations ont « vécu » à Sorrente: les Étrusques et les Grecs, qui ont donné à la ville le plan urbain encore visible dans le centre historique de Sorrente, les Romains qui, conquis par le charme et le climat de ce pays, y construisirent les plus belles villas de leur empire.
Et encore Byzance, les Lombards, les Normands et les Aragonais; chacun a laissé sa marque, une partie que Sorrente a jalousement gardée pendant des siècles et des siècles, jusqu’à ce jour.
Ce sont les vestiges des anciennes murailles et un temple que les Grecs avaient dédié à la déesse Athéna encore visible sur le promontoire de Campanella. Mais aussi les anciennes villas romaines avec étangs à poissons, nympheums et quais artificiels tendus comme pour embrasser la mer.
Et puis les arches et les grottes creusé dans le tuf, les petites rouelles qui préservent les typiques trottoirs grecs et romains.
Parmi les monuments et les villas anciennes, vous pourrez découvrir les témoignages d’hôtes illustres qui, entre 1700 et 1800, choisirent ce lieu comme source d’inspiration et le placèrent dans le cadre du « Grand Tour »: Byron, Keats, Scott, Dickens, Goethe, Wagner, Ibsen et Nietzsche, ne sont que quelques-uns des artistes qui ont laissé une marque indélébile à Sorrente s’inspirant pour leurs œuvres de cette petite péninsule chargée d’histoire et de magie.
Sorrente au moyen-âge
Occupé par les Goths, les Lombards et les Byzantins en 552, Sorrente a été érigé duché sous Serge I.
Après avoir été vaincu par le prince de Bénévent, Siccardo en 835, il fut menacé au IXe siècle par la ville d’Amalfi, qui avait cessé de faire partie du duché de Naples et agissait en tant que puissance indépendante.
En 1039, Sorrente fut conquis par Guaimario V qui la laissa néanmoins dans un état semi-libre. En 1137, la ville tomba sous la domination des Normands.
Sorrente, jouissait d’une plus grande autonomie des autres villes, en fait elle n’était cédée à aucun noble et, même si elle devait renoncer à son indépendance politique, elle pouvait préserver les privilèges aristocratiques et le contrôle des hameaux de Massa Lubrense, Piano di Sorrento et Vico Equense.
Au début du XIVe siècle (peut-être en 1319) à l’époque angevine, la noblesse fut divisée en deux sièges, avec la constitution, par opposition à l’original « Sedile di Porta », du « Sedil Dominova ».
Le prestige des sièges de Sorrente était suffisamment remarquable pour permettre à la période espagnole de jouir de certains privilèges accordés à la capitale, Naples.
Ils se réunissaient séparément pour élire leurs représentants au conseil municipal, qui comprenait également une minorité élue par la « Place du peuple ».
Composé de magistrats aux fonctions spécifiques, le Conseil était dirigé par un exécutif composé de trois maires (un par place) assistés, à l’époque espagnole, de quelques collaborateurs (les élus).
Les maires présidaient également le parlement de la ville et mettaient en œuvre leurs délibérations.
L’Université, qui était l’organe administratif de la communauté sorrentine, a obtenu les moyens économiques nécessaires aux paiements fiscaux à l’Etat, aux frais de gestion et aux travaux publics, de la taxation indirecte des gabelles, des activités de travail (les collectifs) et l’immobilier (le cadastre).
Parmi les trois secteurs fiscaux, le premier était le plus important et était basé sur la gabelle à la farine.
Le trafic maritime entre Sorrente et les différents ports du golfe de Naples et du sud était très intense.
Les produits commercialisés étaient les suivants: fruits, vin, huile, viande et produits laitiers. Les revenus les plus importants étaient réservés aux familles nobles et au clergé.
Sorrente en époque moderne
Sorrente a été sérieusement touchée par l’invasion des Turcs qui l’ont saccagée et dévastée en 1558.
La première conséquence de l’attaque des pirates a été la fortification du cercle des murs et la construction des tours côtières, qui avaient déjà été commandées par le roi mais jamais réalisées.
À cette époque, les luttes soutenues par les populations paysannes de Casali et des pays voisins étaient longues, soumises pendant des siècles aux abus des patriciens de Sorrente, pour obtenir leur autonomie.
C’est dans ce contexte que se situe la révolte du génois Giovanni Grillo (1648).
Profitant d’une série de contrastes séculaires avec la noblesse locale, Grillo parvint à unir les habitants de Piano et les paysans de Sorrente même, menant un siège infructueux qui dura 14 mois.
À l’ère de la Contre-Réforme, la vie artistique et sociale de la ville « patricienne » s’est délabrée.
Diverses académies ont vu le jour et d’innombrables ordres monastiques se sont multipliés, de manière à donner à Sorrente une empreinte conventuelle marquée.
En 1799, la ville rejoignit la République napolitaine.
Dans le gouvernement provisoire établi par les Jacobins pour gouverner les Napolitains, en plus du citoyen de Massa, Bozzaotra a également trouvé un représentant de la péninsule de Sorrente, Nicola Fasulo.
L’insurrection impliquait des sacrifices pour les Sorrentins même si tous n’étaient pas favorables à la diffusion des nouvelles idées de liberté.
Le travail des réactionnaires qui a conduit au retour des Bourbons sur le trône de Naples a été favorisé, précisément à cause de ce dernier refus des habitants.
En avril, en effet, des navires britanniques et Bourbon ont débarqué des troupes dans la péninsule, pour une rapide conquête des villes perdues.
Pendant ce temps, l’armée française marchait vers le royaume de Naples.
Les Villes de la péninsule, fidèles aux Bourbons, se sont opposés à la progression qui s’est donc arrêtée à Castellammare.
Les Français, après avoir conquis Vico, assiégèrent Sorrente.
Les Sorrentins n’ont pas baissé les bras, ils ont en effet tué un soldat français et blessé un officier.
Lors de ces événements, le général ordonna la prise de la ville qui ne fut évitée que grâce à l’intervention de l’archevêque Pepe qui se présenta avec un tableau de Tasso louant la gloire de Sorrente et affirmant que la maison d’un écrivain ne pouvait pas être détruite.
Les Français, avant de quitter Sorrente, ont détruit une partie du château qui délimitait les murs d’enceinte de la ville.
Au départ du général Mcdonald, les Bourbons aidés par l’armée du cardinal Ruffo, soumirent Naples et les villes de la côte parmi lesquelles Sorrente.
Sorrente au XIXème et XXème siècle
Au cours de la première période bourbonienne, l’activité maritime et la pêche au thon se sont intensifiées et ont prospéré jusqu’au début du XX e siècle.
En 1805, la péninsule et tout le royaume de Naples sont soumis à l’attaque française et sa nouvelle étoile montante, Napoléon, contre Ferdinand IV allié à l’Autriche et à la Russie.
En 1806, Ferdinand fut chassé de Naples et sur le trône, s’installa pour la première fois xxx Giuseppe Bonaparte, frère de Napoléon, deux ans plus tard Murat le remplacera.
Les relations entre les Français et la noblesse de Sorrente étaient tendues et les cinq territoires (Meta, Sant’Agostino, Carotto, Ancora et Maiano) réclamèrent et obtinrent (1809) une autonomie administrative.
Les Anglais étaient toujours présents le long de la côte et tentèrent à plusieurs reprises de conquérir Massa, Meta et Capri.
Murat, après avoir assisté aux opérations militaires de Massa Lubrense et avoir constaté le danger imminent, ordonna la construction de fortifications sur la côte de Sorrente.
En 1815, après la défaite de Waterloo, le Bourbon Ferdinand rentre à Naples et prend le titre de Ferdinand Ier, roi des Deux-Siciles.
Avec le retour des Bourbons, la péninsule retrouve la paix et reprend ses activités commerciales.
En effet, une période florissante a commencé pour l’agriculture, la construction navale, l’artisanat et le tourisme.
1832 est une année importante pour Sorrente, car Ferdinand II de Bourbon décrète la construction de la route Castellammare-Meta, achevée en 1834.
Le 29 septembre 1840, la transformation de Sorrente commence par la démolition du château de 1459 situé à l’entrée de la ville, où se trouve aujourd’hui la Piazza Tasso.
Après l’unification, S. Agnello devint indépendant (1865), tandis que Sorrente subissait la « restauration de bâtiment » qui changeait son apparence ancienne.
L’ancienne structure urbaine romaine, celle du cardo et du decumanus, était déformée par la construction d’une nouvelle route, l’actuelle Corso Italia (1866).
Le réseau électrique a été inauguré en 1898 et, en 1899, Sorrrente et les autres municipalités de la péninsule ont formé un consortium et approuvé le projet de construction d’une ligne de tramway électrique. Le service est devenu définitif en 1906.
La ligne de tramway partait de Castellammare et finissait à Sorrente, sur la Piazza Mercato. Le voyage était toujours imprévisible à cause de pannes de courant soudaines.
Les vingt premières années du XXe siècle ont également vu les Sorrentins partir pour la Grande Guerre et le deuil, la douleur ont affecté des familles entières.
À l’époque fasciste, les municipalités étaient réunies en une seule municipalité appelée Sorrente, mais la mairie fut établie à Sant’Agnello.
À la chute du fascisme, les municipalités se sont détachées de Sorrente après avoir obtenu leur autonomie.
En 1948, la ligne de tramway a été supprimée et seule la ligne de chemin de fer construite en 1943 a été utilisée.
Dans les années soixante, Sorrente connut de profonds changements urbains, de nouvelles routes furent construites et la cémentation de la ville augmenta.
Origine du nom de la ville de Sorrente
Pour découvrir l’origine du nom de Sorrente, il faut commencer par Ulysse et de ses compagnons.
Vous vous souvenez que dans l’odyssée d’Homère, celui-ci se fit attacher au mât de son bateau et fit mettre des bouchons de cire dans les oreilles de ses compagnons afin de traverser un bras de mer plein de sirènes?
Ces sirènes étaient représentée alors, à l’époque grecque, moitié femme, moitié oiseau.
Elles attiraient les marins par leur chant fascinant, visant à les faire échouer sur les écueils.
Et bien Sirène en grec se disait Surrentum (Voici l’origine du nom de Sorrente) et ses sirènes survolaient l’espace entre l’île de Capri et Sorrente.
Si vous venez découvrir cette merveilleuse région, sachez que le promontoire en face de Capri était, dit-on dans l’Odyssée, jonché des ossements de marins péris en mer, pour avoir voulu rejoindre ce chant des sirènes!
Odyssée de Homère
Voici un extrait du fameux livre:
[…] Tu verras les lieux qu’habitent les Sirènes. Les Sirènes charment les mortels qui approchent de leur séjour. L’imprudent qui prête l’oreille à leurs traîtresses voix, ne revoit plus ni son épouse, ni ses enfants, et ne jouit plus de leurs caresses.
Cependant, en proie à l’inquiétude et aux soucis, je m’adresse à mes compagnons:
Amis, leur dis-je, ce n’est pas à un seul d’entre vous, ce n’est pas à quelques confidents choisis que je dois révéler les secrets que la Déesse m’a confiés.
Je vous dirai tout. Il faut que tous nous connaissions les dangers que nous courons, pour que des efforts communs nous en garantissent. Circé nous prescrit de nous défendre du chant des Sirènes et de fuir leurs rives enchantées.
Elle me permet, à moi seul, de prêter l’oreille à leurs concerts. Mais il faut que vous m’attachiez au mat du vaisseau, et qu’une double chaîne m’y retienne.
Si je vous conjure de me rendre la liberté, chargez-moi de nouveaux liens et serrez-les plus étroitement encore.
Tandis que j’éclaire mes compagnons, le vent, d’une haleine jusque-là innocente, pousse mon vaisseau, et nous allons toucher à l’île des Sirènes.
Soudain il se tait; un calme profond règne sur les flots.
Un pouvoir inconnu a tout à coup aplani la surface liquide ; mes compagnons se lèvent, ploient les voiles, et la rame à la main fatiguent l’élément immobile.
Je prends un gâteau de cire, je le coupe en morceaux, je le pétris ; il s’amollit sous mes doigts et sous les rayons du soleil qui le pénètrent et l’échauffent.
De cette pâte liquide je bouche les oreilles de mes compagnons: eux, à leur tour, m’attachent au pied du mât, et fixent au corps du mât les deux bouts du lien qui m’arrête; puis, se rasseyant sur leurs bancs, ils frappent la mer à coups pressés […]
Le voyage de Nietzsche à Sorrente
Paolo d’Iorio: Le voyage de Nietzsche à Sorrente (CNRS Editions). Nouveauté absolue, ce livre à été écrit en 2012 par Paolo d’Iorio chercheur au CNRS.
Vous pouvez acheter le livre enligne, clic ici. Indispensable pour comprendre Nietzsche et comment se forme toute oeuvre d’art.
Voici un résumé du livre
1876: Nietzsche à 32 ans. Avant son départ pour Sorrente, il avait assisté au festival de Bayreuth et l’avait jugé « déprimant et factice ».
A Sorrente, où il se rend en compagnie du jeune philosophe Paul Rée et d’un de ses étudiants, Albert Brenner, il est invité par une amie Malwida von Meysenbug.
Dans le train de nuit qui le conduit de Genève à Gênes, il fait la rencontre d’une jeune femme, Isabelle von der Pahlen, qui décrira l’impression marquante que fit sur elle le philosophe « qui avait des mondes à donner ». Arrivé à bon port Nietzsche est émerveillé par l’atmosphère magique du Midi.
Il écrit dans ses carnets:
« Je n’ai pas assez de force pour le Nord: là règnent des âmes balourdes et artificielles qui travaillent aussi assidûment et nécessairement aux mesures de la prudence que le castor à sa construction.
Et dire que c’est parmi elles que j’ai passé toute ma jeunesse! (…) Voilà ce qui m’a saisi lorsque pour la première fois je voyais monter le soir avec son rouge et son gris veloutés dans le ciel de Naples – comme un frisson, comme par pitié de moi-même d’avoir commencé ma vie par être vieux, et des larmes me sont venues et le sentiment d’avoir été sauvé quand même au dernier moment. J’ai assez d’esprit pour le Sud ».
C’est à Sorrente qu’il écrit un livre sur Voltaire. A Sorrente, il rencontre Wagner pour la dernière fois. En octobre 1876 il séjourne dans la petite pension « Rubinacci » donnant sur une plantation d’orangers, avec vue sur la mer , le Vésuve et Capri. Il aperçoit l’île de Ischia qui lui inspirera « les Iles Bienheureuses ».
« J’ai une très grande chambre, avec un plafond très haut et une terrasse. Je viens de prendre mon premier bain de mer. D’après Rée, l’eau était plus chaude que celle de la mer du Nord en juillet. »
Malwida est une amie intime de Wagner. Wagner et sa femme Cosima, séjournent à l’hôtel Vittoria, situé à 5 minutes de la pension Rubinacci.
Il se met à la rédaction de Humain, trop humain (ou Choses humaines, trop humaines). Un livre pour esprits libres (Menschliches, Allzumenschliches. Ein Buch für freie Geister).
« Je mis brusquement fin à tout ce qui s’était insinué en moi de supérieure charlatanerie, d’idéalisme, de beaux sentiments et autres féminités ».
C’est à Sorrente aussi que Nietzsche se rend compte que l’état d’âme de Wagner ne correspond plus du tout au sien. Leur belle amitié se défait, ce sera leur dernière rencontre.
Nietzsche confessera plus tard avoir commencé alors à « rire de Richard Wagner », alors qu’il se prépare à « réciter son dernier rôle devant ses chers Allemands avec les gestes du thaumaturge, du rédempteur, et même du philosophe ».
Lorsqu’il aura achevé le livret de Parsifal, Wagner l’enverra à Nietzsche avec cette dédicace:
« A son cher ami Friedrich Nietzsche, Richard Wagner, conseiller ecclésiastique… »
A Sorrente, ses pensées et le rythme des jours autour de la baie de Naples lui inspireront cette phrase qui en fait rêver plus d’un:
« Celui qui, de sa journée n’a pas les deux tiers à soi est un esclave, qu’il soit au demeurant ce qu’il voudra : homme d’Etat, marchand, fonctionnaire, savant ».
Nietzsche devient libre-penseur et Wagner se tourne vers le christianisme et commence à penser à son Parsifal qui prendra corps après sa visite à Ravello, dans les jardins de la Villa Rufolo.
Torna a Surriento
Parmi les chansons qui parlent de Sorrente, la plus fameuse est sans aucun doute « Torna a Surriento » (Retourne à Sorrente).
Le Texte de la chanson
Vide ‘o mare quant’è bello!
Spira tantu sentimento.
Comme tu a chi tiene mente
Ca scetato ‘o faje sunnà.Guarda, gua’ chistu ciardino;
Siente, sie’ sti sciure arance.
Nu prufumo accussì fino
Dinto ‘o core se ne va…E tu dice “I’ parto, addio!”
T’alluntane da stu core…
Da la terra da l’ammore…
Tiene ‘o core ‘e nun turnàMa nun me lassà
Nun darme stu turmiento!
Torna a Surriento,
Famme campà!Vide ‘o mare de Surriento,
Che tesoro tene ‘nfunno:
Chi ha girato tutto ‘o munno
Nun l’ha visto comm’a ccà.Guarda attuorno sti sserene,
Ca te guardano ‘ncantate
E te vonno tantu bene…
Te vulessero vasà.E tu dice “I’ parto, addio!”
T’alluntane da stu core…
Da la terra da l’ammore…
Tiene ‘o core ‘e nun turnàMa nun me lassà
Nun darme stu turmiento!
Torna a Surriento,
Famme campà!
Traduction de la chanson
Vois la mer comme elle est belle!
elle inspire tant de sentiments.
Comme celui à qui tu penses
et te fait rever tout éveillé.vois, vois ce jardin;
sents ces fleurs d’oranger.
Une fragrance si délicate
se difuse dans le coeur…Et tu dis: «Je m’en vais, au revoir! »
tu t’éloigne de ce coeur …
De la terre de l’amour …
auras-tu le coeur de ne pas revenir?Mais ne me quitte pas,
Ne me donnez pas ce tourment!
Retourne à Sorrente,
fais-moi vivre!Vois la mer de Sorrente,
Quels trésors dans des profondeurs:
Qui a voyagé partout dans le monde
ne l’a jamais vue comme ici.vois autour de toi, ces sirènes,
qui te regardent enchantées
Et qui t’aiment tellement…
qu’elles voudraient t’embrasser.Et tu dis: «Je pars, adieu! »
Tu t’éloignes de ce coeur …
De la terre de l’amour,
auras-tu le coeur de ne pas revenir?Mais ne me quitte pas,
Ne me donne pas ce tourment!
Retourne à Sorrente,
fais moi vivre!
Histoire internationale de Torna a Surriento
Les frères Giambattista et Ernesto De Curtis auraient crée La chanson en 1902, en honneur de la visite du Premier ministre Zanardelli à Sorrente.
Le baron Guglielmo Tramontano, maire de la ville, et propriétaire de l’hôtel où était descendu Zanardelli, demanda aux frères Gian Battista et Ernesto De Curtis de composer une chanson pour célébrer l’illustre visiteur dans l’espoir d’obtenir en retour certaines interventions en faveur de Sorrente, y compris l’ouverture d’un bureau de poste.
Ernesto De Curtis récupère une vieille mélodie qu’il avait composé quelques années auparavant, et son frère écrit d’un jet un texte approprié pour l’occasion, donnant naissance à Retourne à Sorrente.
Avec quelques changements au texte, la chanson fut présentée au Festival de Piedigrotta en 1905, festival de la chanson napolitaine qui donna naissance à d’autres chef-d’oeuvre tel que O’ Sole mio. A partir de là a commença le grand succès de cette chanson, qui devint l’une des chansons napolitaines les plus célèbres dans le monde entier.
Ernesto De Curtis part en tournée au Etat-Unis, son frère lui envoie des vers à mettre en musique et dans l’un de ses courriers, le supplie de lui faire parvenir » quelques millions de lires car ici l’argent ne vaut rien. Tout est très, très cher. »
De nombreux éditeurs, hongrois, espagnol, français et allemand, en éditant la chanson, donneront rapidement une dimension internationale à la chanson.
Deux grand artistes contribueront au succès de « Torna Surriento »: Beniamino Gigli et Elvis Presley.
Mais encore: Luciano Pavarotti, Quincy Jones, Frank Sinatra, Dean Martin, et bien d’autres ont interprété « Torna Surriento » dans le monde entier.